Film interdit par la censure stalinienne en 1937 dont Serguei M. Eisenstein n’acheva pas tout à fait le montage, Le Pré de Béjine fait figure d’œuvre perdue (le négatif fut détruit) puis tardivement ressuscitée. La Cinémathèque de Toulouse propose d’en retracer le destin complexe. Cette exposition s’inscrit dans un projet de valorisation des riches collections russes et soviétiques de la Cinémathèque de Toulouse.

En 1995, avec le soutien de la Direction des Affaires Culturelles de Rhônes-Alpes, le CRAC (Scène Nationale) de Valence et la Cinémathèque de Toulouse coproduisent une exposition sur Le Pré de Béjine, intitulée « 350 photogrammes d’un film qui n’a jamais existé », sélectionnés à partir des photogrammes réalisés par Patrick Riou. Quelques 300 photogrammes sont encore inédits. Ce sont donc plus de 600 clichés issus d’un film disparu que nous vous proposons de (re-)découvrir.

Les photogrammes constituent la plus petite unité de prise de vue d’un film. Mis bout à bout, ils retracent le mouvement et la durée du film.

Serguei M. Eisenstein et la censure

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R. N. Iourenev, critique d’art et docteur, présente le projet du Pré de Béjine et en rappelle le destin dans une préface illustrée de photographies de tournage et de plans du story-board.